jeudi, janvier 25, 2007

 

INTERVIEW DE WINSTON MCANUFF

Quand et comment as tu rencontré Romain et Nicolas de Makasound? C’est grâce à Patate Records qui m’a invité pour faire un concert avec Alton Ellis, Earl 16 et Rod Taylor près de Paris en 1999. Romain et Nicolas sont venus me rencontrer dans mon hôtel.

Comment vous est venue l’idée de créer le Label Makasound ? Pensiez vous qu’il y avait un besoin de créer un label reggae en France à ce moment ? Je n’avais pas enregistré d’albums pendant presque 20 ans. C’était un peu comme des années de silence bien que j’ai toujours voulu trouver une maison de distribution. J’ai pourtant essayé à Londres mais je n’ai jamais trouvé le succès. Quand j’ai rencontré Romain et Nico qui étaient venus pour faire une interview, je leur ai fais écouter les chansons que j’avais faites durant ces 20 dernières années. Ils ont adoré ce qu’ils ont écouté. Ils travaillaient dans la distribution à cette époque et je leur ai demandé : « Essaie de monter un deal de distribution » et Nicolas n’arrêtait pas de dire : « Non, c’est impossible, j’ai déjà essayé plein de fois », je lui ai dit « Continue donc à essayer !». 9 mois après, ils m’appelèrent : « nous allons créer un label et démarrer la distribution ». J’étais bien chaud pour ça, et c’est comme ça que tout a commencé.


Est ce que Makasound a contribué à une certaine renaissance pour ta carrière ?
Certainement, mais je n’étais pas considéré comme mort, j’ai toujours travaillé et je savais que quand cela allait venir, je serais presque prêt. Makasound a vraiment cristallisé le tout et c’est très intéressant d’avoir une base pour travailler.

Tu as sorti 3 albums avec Makasound. Tu as bien entendu rencontré beaucoup de stars du reggae et maintenant tu as décidé de te tourner vers un nouveau style : Bazbaz Orchestra et Java. Est-ce dur d’adapter le reggae avec d’autres instruments comme l’accordéon par exemple ?
Quand tu as une façon de jouer, tout dépend des capacités de tes musiciens. Pour moi, c’est juste une question d’adaptation. C’est un peu l’eau (comme l’a dit Bruce Lee). Je m’adapte à n’importe quel contenaire, tu prends la forme du contenaire dans lequel tu te trouves. Mais le plus dur dans tout ça est de devenir l’eau.
Donc je n’ai pas imposé de style à Fixi et Bazbaz, à part peut être le groove. Nous nous sommes adaptés et avons pu ainsi développer notre originalité.

As-tu reçu des échos pour ces deux derniers albums ?
Oui, pour l’album avec Bazbaz, beaucoup de monde m’a dit que j’étais malade de l’avoir fait. Mais à ce que je sache, si les gens ne te disent pas que tu es fou, tu ne fais pas de progrès. J’ai toujours continué à travailler et finalement beaucoup de gens sont revenus me dire : « Oh Winston, nous sommes désolé car l’album avec Camille Bazbaz est vraiment excellent »

As-tu des projets similaires dans un futur proche ?
Nous venons juste de commencer (je ne devrais peut être pas le dire) une nouvelle session en Jamaique avec Bazbaz. L’album devrait sortir durant l’année 2007, histoire de ne pas être trop rapproché de « Paris Rockin’ ». Peut être allons nous prendre une pause, mais il est prévu qu’on fasse un Drop tour avec Sly and Robbie.


Propos recueillis par Jah Warren à Marseille le 18/11/06

mardi, janvier 23, 2007

 

INTERVIEW DE MARTIN JONDO


Le public français voudrait en savoir un peu plus sur toi?Comment et quand as-tu découvert le reggae ? Quand j’avais 15 ans, j’ai entendu le premier son reggae qui s’appelait ‘Under Mi Sleng Teng’ (titre de Wayne Smith). J’ai entendu les paroles et j’ai vraiment aimé ce son. J’ai donc commencé à m’impliquer dans la musique reggae car les paroles étaient tellement fortes pour moi et qu’elles m’ouvraient les yeux. Je me sentais vraiment bien quand j’écoutais du reggae (vers mes 15 ans) que j’ai commencé à faire du reggae.

Quand as tu su que cela allait prendre une place importante dans ta vie? Dès mes 15 ans je le savais déjà mais c’est à l’âge de 18 ans que j’ai su que je voulais vraiment faire de la musique, je voulais juste être un musicien et faire de la musique toute ma vie.


Je trouve que tu voix assez particulière. As tu donc des influences comme Junior Murvin par exemple? Non, j’ai vraiment été influence par Bob Marley bien sûr, mais aussi par tous les artistes reggae Jamaicains comme Burning Spear, Mutobarouka, Peter Tosh et tous ces reggae men.

Tu as rencontré Gentleman 4 ans auparavant. Peux tu nous en dire plus sur votre relation et comment a-t-il influencé ta carrière ? Il a grandement influencé ma carrière parce qu’il m’a emmené avec lui à ses concerts. La première fois que je l’ai connu, je vendais des T-shirts pour lui. Je suis donc allé avec lui pendant sa tournée et il m’a fait monter sur scène, c’était comme un énorme cadeau, c’était mon anniversaire tous les jours. Quand je pouvais monter sur scène, c’était une grande fête et il m’a fait connaître l’ambiance « live ».


Tu as sorti un maxi “Rainbow Warrior” et maintenant un album “Echo and Smoke”. Quand l’as tu enregistré et combine de temps ça t’a pris? Pour l’album, j’ai pris plus de 2 ans, mais ce n’était pas deux ans de travail continu quotidien. C’était plus un mois de travail, un mois à faire une pause et faire des concerts. Ca m’a pris longtemps pour le réaliser , presque deux ans pour qu’il soit prêt..

Tu abordes beaucoup de sujets dans cet album. Quel message veux-tu faire passer ? Oui, je fais passer un message de la musique reggae. C’est ce qui est au centre de ma vie. Et j’y parle aussi de ma vie personnelle, de mes relations avec les femmes, l’amour et les choses comme ça. C’est ce qu’on trouve sur “Ecko and Smoke”.


J’ai vu dans ta biographie que tu es vraiment influence par le movement rasta. Es tu un vrai rastafarien? Non, je ne suis pas un rastafarien. Quand j’ai découvert ce style de vie à 15 ans, je voulais être rasta, j’avais des dreadlocks et tout le reste. Je voulais vraiment apprendre le style de vie des rastas mais c’était très compliqué car je vivais en Allemagne où il n’y a moins de rastas qui vivent suivant ce mode de vie, parlant Américain, etc… Et un jour, j’ai trouvé mon style avec la connaissance du plus grand Rasta Selassie I: Le rastafarisme n’est pas complètement mon style même si je l’adore. C’est la plus grande influence de vie. J’ai une influence qui est un mélange du mouvement Rasta et des gens d’Inde et d’Asie . Je pense qu’il y a une véritable similitude entre les rastas et ces personnes qui croient en Zarus (qui prient régulièrement leurs dieux) et les Jamaicains qui étaient des esclaves chez eux. Je pense qu’il y a une grande connection entre eux.


Peux tu nous en dire plus à propos de ton future, as tu prévu quelque chose? Vas tu faire des concerts prochainement ?
Oui, je vais jouer en concert en Allemagne pour des festivals Durant l’été 2007 et je vais essayer de jouer des concerts en France, nous travaillons dessus pour 2007.

Penses tu à faire un concert reggae allemand avec Seeed, Gentleman et Patrice?
J’aimerais bien le faire. Surtout que je connais bien Gentleman, que j’ai déjà joué avec Seeed, je crois que j’ai aussi déjà fait des premières parties de Patrice. Je m’entend vraiment bien avec eux.

Et donc un gros concert à Paris?Nous allons essayer. Je vais travailler dessus et donner le meilleur de moi-même.
Propos recueillis par Jah Warren Décembre 2006

This page is powered by Blogger. Isn't yours?