mercredi, octobre 01, 2008

 

PATRICE A MONACO


Et oui, cela peut paraitre surprenant mais Patrice est bien passé à Monaco au Moods.
Il a bien entendu affiché complet et nous avons profité de l'occasion pour lui passer le bonjour.
Pour ceux qui ne le savent pas encore, Patrice a sorti un dernier album "Free Patriation".
A très bientôt par chez nous.


 

INTERVIEW DE VICTOR DEME

Première chose, quel est ton nom ?
Je m’appelle Démé Souabou Victor

Tu viens du Burkina Faso. Mais pas de Ouagadougou ?
Oui c’est ça je viens du Burkina mais pas de Ouaga, je viens de Bobo.

Comment es tu devenu musicien ?
Je suis devenu musicien car dans ma famille maternelle, ils sont tous chanteurs, ma mère et ma grand mère chantaient beaucoup. Avec ma mère je partais dans les baptêmes et les mariages, je ne chantais pas mais j’étais toujours présent.

Quel est ton 1er instrument ?Mon 1er instrument est le micro, à la base je suis un vocaliste.

La guitare est venue après donc ?La guitare m’a servi pour mes premières compositions mais je ne suis pas guitariste de formation, je suis vocaliste.

Quels sont les chanteurs et la musique qui t’ont inspiré ?J’aime toutes les musiques. A l’époque, avec les grands frères, on écoutait les Stones, Johnny Halliday, la musique cubaine, la musique Zaïroise, guinéenne. Ben j’aime tout ce qui donne du bon son…

Le reggae ?
Pareil, le reggae je l’ai vu avec Jimmy Cliff, à ce moment là je ne connaissais pas Bob Marley. C’est Jimmy Cliff qui était là comme le roi du reggae.

On reste un peu dans le reggae, est ce que tu connais Tiken Jah Fakoly, est il aussi important pour toi qu’il l’est pour la majorité des africains?
Je ne l’ai pas encore rencontré mais je l’adore car il a des paroles qui m’intéressent. Il dit la vérité aux dirigeants africains, moi ca me va droit au cœur.

T’es tu inspiré de ses paroles pour tes chansons ?
Oui oui, vous savez les dons de l’Afrique sont mal gérés, on dit que l’Afrique est pauvre mais l’Afrique n’est pas pauvre, elle est très mal gérée. La politique est là pour amener la paix dans le pays mais en Afrique, chacun veut remplir ses poches, prendre le bien du peuple, faire ce qu’ils veulent avec. Bon je ne sais pas ce qu’ils ont compris mais ce n’est pas ça la politique.
Qu’est ce que c’est pour toi la politique ?La politique est là pour amener la paix dans le pays. Je vois qu’en France y a des malades qui partent se faire soigner avec des cartes, il n’y a même pas besoin de donner 5 francs et chez nous cela n’existe pas. Je trouve que ca va mal, ca va très mal.

Le Burkina est un des pays les plus pauvres d’Afrique ?
Non, nous ne sommes pas le pays le plus pauvre d’Afrique, nous sommes aussi riches que d’autres pays mais le problème c’est, comme je viens de vous le dire :il y a beaucoup de richesse comme les rivières, le coton, le beurre de qualité… on a ce qu’il faut pour vivre, mais c’est nous-mêmes qui ne voulons pas nous mettre en valeur. On dit que le Burkina est pauvre, je ne suis pas d’accord, je crois que c’est l’ensemble qui fait le peuple, le gouvernement seul ne peut rien faire. Vous savez, chez nous, il y a des choses qui me font peur. Par exemple si tu rentres en brousse il n’y a pas assez d’arbres, c’est la misère qu’on est en train de préparer pour nos petits fils. L’Etat seul ne peut pas défendre ça, c’est le peuple qui doit se donner la main pour arrêter cela. J’ai remarqué ici alors que je fumais une cigarette, je l’ai jeté et une femme m’a dit : « Non on ne jette pas les mégots de cigarette, car c’est mauvais pour la terre », et ça m’a fait vraiment plaisir. Ici, les français construisent la France et pourquoi nous nous ne pourrions pas construire chez nous ? Il ne faut pas attendre qu’on tende la main pour qu’on nous donne et même si on nous donne, c’est en général mal géré. Pour ca je suis vraiment d’accord avec Tiken Jah car tout ce qu’il dit est réel, en Afrique la politique est à l’envers, on a mal compris. Quand tu deviens Président, tu crois que tous les biens t’appartiennent et que les pauvres doivent mourir de faim, mais la politique, ce n’est pas ça.

Mais comment tu expliques cela ? Nous sommes allés au Mali et on a ressenti beaucoup d’esprit communautaire dans le sens où les gens parlent beaucoup, les gens se connaissent, parlent dans les bus. Il y a beaucoup d’interaction, y a beaucoup de discussions, de morales, de ce qui est bien et pas bien, beaucoup de communautarisme alors qu’en France on a tendance à être beaucoup plus individuel, chacun chez soi , chacun sa voiture, sa TV. Comment expliques tu que les gens n’arrivent pas remonter le pays alors qu’il y a déjà cette communauté, alors que chez nous on est tous séparés ?
(Il réfléchit)Là, c’est l’évolution, vous êtes évolués, d’abord je crois que c’est une manière de respecter son prochain aussi car chez nous, le matin très tôt tu peux parler comme tu veux et aussi crier comme tu veux, mais chez vous ça ne se fait pas, car l’autre dort et il faut le respecter. Bon chacun est chez lui et personne ne se dérange et je trouve que ce n’est pas mauvais. Chez nous on rit beaucoup ensemble et on communique très vite mais y a quelque chose au fond en bas qu’il n’y a pas ici. Par exemple, quelqu’un peut rire avec toi mais au fond du cœur il n’est pas avec toi, j’ai remarqué cela chez moi en Afrique : et si tu rentres chez nous, tu vois on sourit ensemble et tu crois que c’est trop bien mais tu vois il faut passer un bon bout de temps avec nous pour mieux comprendre ca. C’est vrai qu’en France chacun est chez soi mais au moins tu ne veux pas détruire ton prochain, ça au moins ca existe ici.Toi si tu es mécanicien par exemple, il y a aura des gens qui vont t’aider, il y aura quelqu’un pour partager le travail avec toi : toi tu connais le métier et moi j’ai les sous. Je te donne tu travailles donc on va partager et chacun gagne sa part. Mais chez nous en Afrique, cela n’existe pas. En ce qui me concerne, ca fait pas mal d’années que je fais de la musique et j’ai gagné que du plaisir mais je n’ai jamais entendu « Mes félicitations », « tu as de l’avenir », ca ne peut pas marcher comme ça. C’est ca qui fait la différence. Nous on rit ensemble (il mine les salutations dans son dialecte), mais au fond ca ne va pas. Toi si tu veux traiter avec moi pour que je réussisse dans ma vie il y aura toujours des gens même parmi mes amis qui te diront que je suis un faux type.
C'est-à-dire ?La jalousie. Toi, tu viens, tu me produits. Mon manager il a eu ce problème. Des gens sont venus le voir : « oui c’est un drogué, c’est un saoulé », « tu vas gaspiller ton argent, il ne va rien faire de bon» etc.… Putain pourtant c’est des gars qui rient bien avec moi, s’ils me voient au village, ils disent : « Salut Démé, comment vas tu? » et vous les français, vous voyez cela, ils communiquent vite, tout va bien. Mais tout est faux, au fond du cœur ca ne va pas.

Retournons un peu dans la musique.Combien de temps as-tu joué au Burkina, en Côte d’Ivoire ?J’ai joué en Côte d’Ivoire avec Super Mandé, avec Abdoulaye Diabaté, entre nous et avec les jeunes du quartier. Nous avions formé un groupe et on fait un podium en 85 (ou podium 85 avec Fisiance Kassi). A Bobo j’ai eu le 1er prix découverte en 89 et on m’a donné une mobylette c’est moi-même qui l’ai choisie. A la base je devais avoir un billet d’avion Bobo-Ouaga-Paris et Paris-Ouaga-Bobo et c’est le 2ieme qui a pris ca, car je n’étais pas prêt de venir en France, je n’avais pas de groupe aussi. J’ai fait la semaine nationale de la culture ou j’ai eu le 1er prix aussi puis j’ai beaucoup joué dans les cabarets.

Comment as-tu rencontré Chapa Blues Records ?Chapa Blues… Camille était avec le petit frère de Sala Camblaise qui s’appelle Kampla. Kampla est un jeune guitariste qui connaissait Camille, il est venu avec lui à Bobo et on s’est rencontré par son intermédiaire. L’année suivante Camille et moi, on s’est retrouvé sur le même plateau. Puis je suis allé à Ouaga où j’ai rencontré mon frère Doudou qui m’a dit : « Tu viens chez moi, on va causer un temps ».Il a pris sa guitare, j’ai joué et chanté un peu. Camille a vu ça et m’a dit : « Je veux travailler avec toi ». Tout a démarré comme ça.

As-tu le projet d’un nouvel album ?
Oui le 2ieme album est déjà prêt. La chanson « Déoulo Mousso » sera dans cet album. On a fait 2-3 chansons au début du concert (Concert du Cannet des Maures) qui seront les 1ers titres du prochain album.

Dernière question : Que penses-tu de Makasound ?
Je les considère comme un dieu car moi ils m’ont enlevé de mon trou et ils m’ont mis en valeur. Camille, David, Romain et Nicolas sont des gars qui ont beaucoup bossé pour moi et je leur en serais toujours reconnaissant.
Merci Victor et à bientôt

Interview de Karement Roots au Cannet des Maures

 

ZION FOUNDATION, THE DYNAMICS and THE POSITIVE ROOTS BAND AU MAS DES ESCARAVATIERS

Il y a eu une belle soirée reggae au Mas des Escaravatiers cet été (le 6 Juin 2008)!
Et c'était aussi le birthday de notre selekta Samolo.


Donc au programme, nous avons eu les selektas de Zion Foundation. Ils ont vraiment bien chauffé le lieu.

Big up encore à vous les gars et à très bientôt.

A votre gauche Steve Levi le chanteur anglais (Bristol UK) des Dynamics


Bien entendu, nous attendions beaucoup la venue des Dynamics chez nous car nous diffusons pas mal de leurs chansons pendant les émissions.

Et ils ne nous ont pas déçus. Si vous avez l'occasion de les voir jouer, c'est vraiment sympa.
N'hésitez pas à découvrir leur myspace et découvrez ces réprises d'artistes façon reggae.
A très vite sur la côte d'azur.



La tête d'affiche était le groupe venu de Toulouse. Ils commencent à se faire un nom sur la scène nationale voire européenne et s'appellent Positive Roots Band.
En plus de leur excellente prestation, Rod Taylor les a rejoint et a emballé ce lieu magique qu'est le Mas des Escaravatiers. Découvrer leurs chansons en cliquant ici


Enfin comment ne pas oublier le birthday du selekta Samolo!




Et oui on approche la trentaine mais il fait toujours aussi craquer les femmes.
A gauche, Princess Aniiice avec Le selekta.

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